Dossier d’œuvre architecture IA61001446 | Réalisé par
Maillard Florent (Rédacteur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
maison de maître et ferme, actuellement maison
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche
  • Commune Saint-Mard-de-Réno
  • Lieu-dit (la) Hugotière
  • Cadastre 1830 E 295, 296, 297  ; 2015 ZC 65
  • Dénominations
    maison, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    écurie, étable, logis, remise, hangar agricole

La Huguettière ou La Hugotière est cité comme lieu noble dès la fin du 14e siècle. Il est appartient en 1541 à une famille noble, les Guillain. À la veille de la Révolution, en 1788, il est fait référence à Jacques-Louis de la Boussardière, écuyer, seigneur de la Hugotière, la Poterie et autres lieux, demeurant à la Hugotière. Suite à la Révolution, le manoir est déclassé en ferme. Sur l'extrait du cadastre de 1830, son logis manorial de plan en "L" apparaît à l'emplacement de l'actuelle maison de maître. En 1838 - date portée en façade nord de l'édifice sous le bandeau, et corroborée par l'examen des matrices cadastrales - Jean Lemoine, descendant de la famille de la Boussardière, fait détruire le manoir puis construire in situ une maison de maître. Dans la seconde moitié du 19e siècle, la ferme se développe avec la construction de nouveaux bâtiments, l'un regroupant la cuisine de la maison de maître (devenu par la suite un logement de journalier) et une remise, l'autre une écurie et des remises à voitures. Le bâtiment d'exploitation est alors rehaussé d'un haut comble à surcroît. Un cinquième bâtiment figurant sur le plan cadastral de 1830 et servant de logis au fermier a été détruit au 4e quart du 20e siècle.

L'ensemble comprend quatre bâtiments répartis de part et d'autre d'une cour ouverte.

- Au sud se situe la maison de maître. De plan rectangulaire, elle s'élève sur deux niveaux (un rez-de-chaussée et un étage carré surmonté d'un comble) séparés par un bandeau saillant. Elle possède des façades ordonnancées à sept travées au sud, cinq au nord (travée nord-ouest incomplète). Un mur de refend double le plan en profondeur : les quatre pièces par niveau sont accessibles par le couloir central traversant. Au rez-de-chaussée se situent la cuisine, la salle, le salon et la bibliothèque ; à l'étage se trouvent les chambres. Huit lucarnes en fronton-pignon éclairent le comble (trois au nord, 5 au sud). La façade sud est appareillée en pierres de taille de calcaire retaillées en bossage continu tandis que les autres façades, moins ostentatoires, sont en moellon de calcaire couvert d'un enduit plein.

- Dans l'alignement de la maison de maître se situe le bâtiment abritant l'écurie et la remise à voitures. Le comble à surcroît, à usage de grenier à foin, est accessible par deux lucarnes en façade interrompant l'avant-toit.

- Au sud-est se trouve un bâtiment à usage de logement de journalier ou de fournil et de remise.

- Placé au nord de l'ensemble, le bâtiment d'exploitation de la ferme comprend des écuries, une étable à veaux et un hangar sur poteaux. Les linteaux des portes des écuries sont déchargés par un arc en mitre à l'intérieur duquel ont été aménagés pour les pigeons deux trous de boulin.

L'ensemble des murs des bâtiments, à l'exception de la façade sud de la maison de maître, sont en moellons de calcaire couvert d'un enduit plein ou à pierre vue. Les encadrements des baies, les chaînages d'angle, les bandeaux et corniches moulurées sont en pierre de taille calcaire. Les toits sont à longs pans couverts en tuiles plates anciennes, à l'exception de celui de la maison de maître, à croupes et couverts en ardoise.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire pierre de taille bossage
  • Toits
    ardoise, tuile plate
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • État de conservation
    bon état, inégal suivant les parties

Documents d'archives

  • AD Orne. 3 P 2-418/1 à 3 P 2-418/7. Plans cadastraux de 1830.

  • AD Orne. H 2999. (1389-1788) – Reconnaissance de rente au profit des religieux (du Val Dieu), […] par Charlotte Charpentier, veuve de Pierre PIard, écuyer, sieur de la Hugotière, héritiers de Louise Le Saisy, veuve de Nicolas Charpentier, sieur de la Garenne, élu en l'élection de Mortagne, sa mère (1750) ; – par Jacques-Louis de la Boussardière, écuyer, seigneur de la Hugotière, la Poterie et autres lieux, demeurant à la Hugotière, paroisse de Saint-Mard-de-Réno (1788).

  • AD Orne. H 3160. La Hugotière (1404-1679). Promesse par Jean Pierre l'aîné, d'une rente de 10 sous 6 deniers aux religieux du Val-Dieu, pour raison de la métairie de la Hugotière (1462, février, n. s.). – Bail à rente par les religieux à Guillin Lescuier des droits qu'ils avaient sur la métairie de la Hugotière 1462, février, n. s.). – Reconnaissance par Marie Bigot, veuve de Jean Le Comte, de rente assise sur la Hugotière (1679).

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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