Dossier collectif IA50001657 | Réalisé par
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
les cités de Cherbourg-Octeville
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    cité
  • Aires d'études
    Cherbourg-Octeville
  • Adresse
    • Commune : Cherbourg-Octeville

Les premières cités, destinées aux ouvriers de l’arsenal et des grands établissements industriels locaux (usine Cantinau, maison Hamel), apparaissent à la fin du XIXe siècle.

Elles se développent à l’est de la ville, dans le quartier du Val de Saire, dont la vocation industrielle et commerciale s’est affirmée depuis le début du XIXe siècle (cité impasse Paradis, IA50001585, cité Malakoff, IA50001593, cité Milinaire, IA50001594), ainsi qu’à l’ouest et au sud, sur des terrains libérés progressivement des règles de servitude militaire (cité avenue des Villas, IA50001527, cité Henri Menut, IA50001541).

Leur émergence, qui s’inscrit dans un contexte de forte croissance démographique, est alors favorisée par l’adoption d’une succession de lois (loi Sigfried en 1894, loi Strauss en 1906 et loi Bonnevay en 1912) qui encouragent la création d’organismes d’habitations à bon marché ainsi que la participation de L’État et des municipalités au financement du logement social.

Ce mouvement se poursuit lors de l’entre-deux-guerres, période où les abords de la commune se couvrent de nouveaux lotissements. Stimulé par le vote de la loi Loucheur en 1928 qui renforce encore l’action de l’Etat en faveur de l’habitat social, ainsi que par un désengagement progressif de l’Armée de plusieurs pans du territoire, elle donne lieu à de nombreuses réalisations dont les cités du docteur Carré (IA50001549) et de l’Infanterie coloniale (IA50001510) constituent les exemples les plus significatifs. La Reconstruction, où s’affirme une nouvelle génération d’architectes et d’édiles soucieux de lutter contre l’habitat insalubre, marque l’apogée de l’habitat social. 18 nouvelles cités, réalisées par des organismes publics ou privés en collaboration étroite avec le ministère de la Reconstruction et du Logement, voient le jour au cours de cette période. De taille beaucoup plus considérable que lors des époques précédentes, elles ne manquent pas d’apporter des transformations profondes au paysage urbain, comme en témoignent les tours casino (IA50001667) et Chantereyne (IA50001663) ainsi que les ZUP Divette (IA50001563) et d’Octeville (IA50001665), aménagées entre 1961 et 1973.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Champart François
      Champart François

      Architecte parisien, auteur de l'église d'Urville-Nacqueville et, à Cherbourg, des cités du docteur Deslandes, des Fourches et Durosoy.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte
    • Auteur :
      Chauliat Jacques
      Chauliat Jacques

      Auteur, avec son frère Jean-Paul, de l'université de Nanterre.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte
    • Auteur :
      Chauliat Jean-Paul
      Chauliat Jean-Paul

      Nommé en 1948 architecte en chef de la Reconstruction de Cherbourg. Auteur avec son frère Jacques de l'université de Nanterre (Kerhuel, G. "Jean-Paul et Jacques Chauliat : vers une logique industrielle de l’architecture", Fabric A, n° 88, 2014, p. 94-123).

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte
    • Auteur :
      Levesque René
      Levesque René

      René Levesque est l'auteur de l'hôtel de ville, de la gendarmerie, du bureau de poste, de l'usine à gaz, de l'école de garçons et du vélodrome d'Equeurdreville, de deux cliniques (docteur Ardouin et docteur Viel), de la chapelle de l'institut Saint-Paul, de la cité dite des Trente-Deux Logements (rue du docteur Carré), d'une maison Art Déco (44 rue du Val-de-Saire), de la villa Pâquerette (125bis rue Émile Zola) et de l'agrandissement de l'hôte du vice-amiral Lecannelier) à Cherbourg, de l'agrandissement de l'hôtel Millet à Landemer, de plusieurs écoles et salles des fêtes à Portbail, Néhou, Vindefontaine, La Haye-du-Puits, Saint--Sauveur-le-Vicomte, Saint-Lô et Tourlaville. Il intervient également sur les églises de Nacqueville, Saint-Laurent de Tocqueville, Notre-Dame de Cretteville (rénovations) et Saint-Joseph-des-Mielles à Tourlaville (construction).

      Concernant les sources conservées aux archives départementales de la Manche, voir le Portail européen des archives (consulté le 08/03/2017) :

      URL : https://www.archivesportaleurope.net/ead-display/-/ead/pl/aicode/FR-FRAD050/type/fa/id/FRAD050_00690.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte
    • Auteur :
      Parcevaux Maurice de
      Parcevaux Maurice de

      Architecte en chef des Cités cherbourgeoises. Auteur dans la Manche des groupes scolaires de Querqueville, des immeubles de la cité Charcot-Spanel, de l'église Sainte-Marie-Madeleine Postel et de la piscine municipale à Cherbourg, des laiteries de Benoistville et Quettehou. En charge de l'aménagement du château de Tocqueville, il intervient également dans la construction de l'église de Millières.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte
    • Auteur :
      Vimond Paul
      Vimond Paul

      Élève à l'École préparatoire des Beaux-arts de Rennes - élève d’Alexandre Courtois, Félix Dumail, Auguste Perret et André Remondet -, puis à l'École des Beaux-Arts de Paris. Premier Grand Prix de Rome le 26 juillet 1949, il est pensionnaire à l'Académie de France, Villa Médicis à Rome, de janvier 1950 à avril 1953. Architecte et urbaniste à Paris entre 1953 et 1984, et en 1994 ; architecte en chef des Bâtiments civils et Palais nationaux en 1954, architecte en chef de plusieurs Zup et Zac, dont Cherbourg ; architecte du cadre du ministère des P. et T. ; architecte du Conseil économique et social, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris. Chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre national du Mérite, chevalier des Palmes académiques, des Arts et des Lettres et du Mérite pontifical, Meilleur ouvrier de France honoris causa, Médaille d'argent de la Ville de Paris (voir le Dictionnaire des élèves architectes de l’École des beaux-arts (1800-1968), notice de Vimond, Paul © INHA__PERSONNES__156529, URL : http://www.purl.org/inha/agorha/002/156529 ; http://agorha.inha.fr).

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte
    • Auteur : architecte

Les premières cités aménagées à la fin du XIXe siècle forment des ensembles de taille modeste. Leur capacité d’accueil ne dépasse pas une vingtaine de foyers. Construites à l‘aide de matériaux locaux (schiste, calcaire, brique), elles se composent d’une succession de pavillons mitoyens, pourvus d’un jardinet réservé aux cultures vivrières et répartis le long d’une allée centrale (cité impasse Paradis, IA5000158, cité Milinaire, IA50001594, cité avenue des Villas, IA50001527).

Ce modèle, où prédomine l’habitat individuel, continue à s’imposer au cours de l’entre-deux-guerres, ce dont témoignent des réalisations comme le lotissement du docteur Carré en 1922 (IA50001549). La cité de l’Infanterie coloniale, avec ses maisons et immeubles en béton et ses toitures en terrasse, constitue à ce titre une exception stylistique.

Après la Libération, les Trente Glorieuses sont marquées par l’apparition de grands ensembles composés de tours et de barres qui regroupent plusieurs centaines de logements (cité dite résidence Pierre de Coubertin, IA50001557 ; cité dite résidence Chantereyne, IA50001663 ; cité dite des Tours Casino, IA50001667). Certains, telles les ZUP Divette et d’Octeville, forment de véritables quartiers indépendants qui, aux côtés des habitations, intègrent commerces, écoles et établissements religieux.

  • Toits
    ardoise, béton en couverture, tuile
  • Murs
    • béton enduit
    • brique
    • calcaire
    • granite
    • schiste enduit
  • Décompte des œuvres
    • repérés 29
    • étudiés 20
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Normandie - Inventaire général
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.