Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.
- inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Cherbourg-Octeville - Cherbourg
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Commune
Cherbourg-Octeville
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Adresse
38, 40 rue François La Vieille
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Cadastre
2008
AZ
239
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Dénominationshôtel, chambre de commerce, tribunal
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Précision dénominationhôtel particulier
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Appellationshôtel Lemoigne
La construction de cet ancien hôtel particulier est due à Félix Gustave Lemoigne qui, en 1866, fait édifier au 38 rue des Corderies une nouvelle demeure à deux étages dotée, selon les termes du cadastre ancien, de 44 ouvertures et d'une porte cochère. Acquis à partir de 1880 par Auguste puis Adrien Liais, l'hôtel abrite à partir de 1909 le siège de la Chambre de commerce dont les membres commandent en 1937 au peintre cherbourgeois Michel-Adrien Servant un important décor pour la salle dite des Corporations, consacré aux principales activités de Cherbourg et du Cotentin. Occupé de juin 1940 jusqu'à la Libération par la Hafenkommandantur (capitainerie allemande du port de Cherbourg), l'édifice abrite depuis 1991, date de l'installation de la Chambre de commerce dans les locaux rénovés de l'ancien Hôtel Atlantique, le siège du tribunal d'instance.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Secondaire : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1866, daté par source
- 1937, daté par source
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Auteur(s)
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Personnalité :
Lemoigne Félix Gustavecommanditaire attribution par travaux historiquesLemoigne Félix GustaveCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Servant Michel-Adrienpeintre attribution par travaux historiquesServant Michel-Adrien
Diplômé de l'école Estienne (Paris), élève de Frank Brangwyn, peintre britannique. Intervient à Cherbourg (décor de la chapelle de l'institut Saint-Paul, de l’hôtel de ville, de la salle des corporations de l’hôtel Lemoigne, où se trouvait la chambre de commerce), où il s'installe en 1912, à Villedieu-les-Poêles (salle des mariages de l’hôtel de ville, chapelle Saint-Joseph), à Bricquebec (abbaye) et à Montfarville (église paroissiale, restauration des peintures de Guillaume Fouace). L'une de ses œuvres, Paysans au marché de Valognes, est conservée au musée de Normandie à Caen.
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Personnalité :
Implanté le long de l'ancienne rue des Corderies, baptisée aujourd'hui rue François Lavieille, l'ancien hôtel particulier est un édifice de plan rectangulaire dont la façade principale, dotée d'un rez-de-chaussée, d'un étage carré et d'un étage de comble, est pourvue d'un avant-corps. Éclairé à chaque niveau par trois rangées de fenêtres rectangulaires, ce dernier possède un rez-de-chaussée avec porte cochère, un étage-noble et un étage-attique couronné par un fronton brisé. Un bandeau mouluré souligne la division entre chaque niveau. La salle des Corporations, construite au début du XXe siècle dans l'ancien jardin de l'hôtel, a conservé l'essentiel de sa décoration effectuée par l'artiste cherbourgeois Michel-Adrien Servant. Il s'agit d'une salle de forme rectangulaire, utilisée aujourd'hui comme salle d'audience, dont les quatre murs sont rythmés par des pilastres cannelés supportant une frise décorative composée d'une succession de triangles inversés alternant avec des chutes de losanges et des motifs en forme de pointes d'épée. Aux angles de cette même salle, huit panneaux sculptés en béton, dont le cadre vient interrompre la continuité des frises, illustrent les principales activités économiques du Cotentin (IM50000742).
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Murs
- schiste
- calcaire
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Toitsardoise
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Étages1 étage carré
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans brisés
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Escaliers
- escalier intérieur
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Techniques
- sculpture
- décor stuqué
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Représentations
- ornement architectural
- pilastre
- ornement géométrique
- cartouche
- volute
- caducée
- symbole professionnel
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Précision représentations
La façade en pierre de taille, dont les angles sont articulés par des pilastres superposés, est ornée d'une suite de bossages cannelés, hormis au premier étage et à l'étage attique où ces derniers cèdent la place à des tables. Au rez-de-chaussée, les clés des baies sont pourvues d'agrafes en volute, celle de la porte cochère d'un cartouche en forme de cuir découpé que l'on retrouve de manière plus stylisée aux baies supérieures. A l'étage-attique, le tympan est occupé par un caducée.
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Statut de la propriétépropriété publique
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Intérêt de l'œuvreà signaler
L'hôtel Lemoigne est l'un des premiers hôtels particuliers de Cherbourg à être doté, sous le Second Empire, d'une façade en pierre. Les stucs et les panneaux sculptés de la salle des Corporations forment un des plus importants décors de style Art déco conservé à Cherbourg, aux côtés de ceux réalisés par René Levavasseur à la Gare maritime, actuellement Cité de la Mer (IA50001356).
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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- (c) Région Normandie - Inventaire général
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Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).
Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).