Dossier d’œuvre architecture IA50001570 | Réalisé par
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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  • inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
hangar aéronautique, dit centre d'hydraviation de Chantereyne, actuellement caserne des marins-pompiers
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cherbourg-Octeville - Cherbourg
  • Commune Cherbourg-Octeville
  • Adresse rue de l' Abbaye , 2 avenue Cessart , 11 rue de l' Onglet , 55 rue de l' Abbaye
  • Cadastre 2008 BI 6,15, 157  ; 2008 BE 757
  • Dénominations
    hangar aéronautique, caserne
  • Appellations
    centre d'hydraviation de Cherbourg, caserne des marins-pompiers
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

La construction d'un centre d'hydraviation à Cherbourg, destiné à assurer en pleine guerre, la protection des convois maritimes dans la Manche ainsi que la chasse aux sous-marins allemands, débute en 1917. Etablies sur un musoir édifié parallèlement aux bastions 9 et 10 des fortifications de l'arsenal maritime, les premières installations, chargées d'accueillir une escadrille de 24 appareils bimoteurs, se composent d'un simple hangar en bois de 42 mètres de long et 28 mètres de large, de quelques bâtiments annexes pour l'équipage et la main d'oeuvre ouvrière, ainsi que d'une grue placée à l'extrémité du terre-plein pour la mise à l'eau des avions. Ce modeste dispositif est complété, entre 1918 et 1920, par trois nouveaux hangars en béton et charpente métallique, construits sur les terrains de Chantereyne par les sociétés Arnodin et Du Temple, ainsi que par un slip de lancement, installé à l'est de l'épi bétonné, achevé seulement en 1926. Placé sous la direction d'un commandant en chef, le centre de Cherbourg, un des trois que la France compte aux côtés de Brest et Fréjus, réunit alors 18 officiers, 65 officiers mariniers et 270 membres d'équipage installés après la Première Guerre mondiale en ville, dans l'ancienne caserne des Equipages de la Flotte, dont les locaux abritent actuellement les archives de la Marine. A partir de 1927, le renforcement des effectifs de la flotte amène les autorités de la Marine et de l'Air à envisager néanmoins un ultime plan d'extension. Le Plan masse rédigé par l'ingénieur des ponts et chaussées Fleury prévoit alors la construction de deux nouveaux hangars en béton, bâtis sur de nouveaux terre-pleins édifiés sur le fossé des fortifications, une soute à bombe à aménager dans le bastion VIII, ainsi qu'une suite de bureaux, magasins et nouveaux casernements à bâtir en ville le long de la rue de L'Onglet. Les deux hangars édifiés par la société Subileau, dont la construction entraîne la disparition des bastions IX et XI, la soute à bombe, les bureaux et le Magasin Général sont achevés en 1932 tandis que le bâtiment des maîtres, près de la caserne de l'Equipage de la Flotte, n'est terminé qu'en 1937. Relié par voie ferrée à l'arsenal et à la gare Etat, le centre, où 500 hommes travaillent, abrite dans les années 30 de prestigieux hydravions tels que le Latécoère Croix du Sud ou encore le Lieutenant de Vaisseau Paris. Ses installations, occupées par les Allemands dès 1940, sont entièrement sabotées peu avant l'arrivée des Américains le 26 juin 1944. Abandonnée sous la IVe République, une grande partie des terrains est remplacée, à partir de 1959, par une nouvelle cité HLM réservée aux cadres civils et militaires de l'Ecole d'applications maritimes de l'énergie atomique (Voir IA50001663). Un seul hangar, parmi les deux construits entre 1930 et 1932 par la société Subileau, subsiste aujourd'hui. Il abrite depuis 1965 la première compagnie de marins pompiers de la Marine Nationale.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1917, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Fleury Raymond Alexandre Augustin
      Fleury Raymond Alexandre Augustin

      Sources :

      Site internet WikiManche, consulté le 9 novembre 2017, URL : https://www.wikimanche.fr/Raymond_Fleury.

      Site internet École des Ponts ParisTech, consulté le 9 novembre 2017, liste générale des élèves du corps et des élèves civils de l’École des ponts et chaussées 1744-1930, URL : http://www.enpc.fr/sites/enpc.fr/files/documents/eleves-corps-civils-1744-1930-maj-07-2016.pdf.

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      ingénieur civil attribution par source
    • Auteur :
      Arnodin Joseph Ferdinand
      Arnodin Joseph Ferdinand

      Sources :

      Site internet Wikipédia, consulté le 9 novembre 2017, URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_Arnodin.

      Site internet Archives nationales de France, base Léonore, consultée le 9 novembre 2017, URL : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_2=PRENOMS&VALUE_2=%27Ferdinand%27&NUMBER=75&GRP=0&REQ=%28%28%27Ferdinand%27%29%20%3aPRENOMS%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=100&DOM=All.

      Site internet Isabelle Bruna, consulté le 9 novembre 2017, article de Nathalie Abou-Isaac, URL : http://isabelle.bruna.free.fr/arnodin.html.

      site internet Structurae, consulté le 9 novembre 2017, URL : https://structurae.info/personnes/ferdinand-arnodin.

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      entrepreneur, ingénieur attribution par source
    • Auteur :
      Leinekugel Le Cocq Gaston
      Leinekugel Le Cocq Gaston

      Polytechnicien (1890), ingénieur-hydrographe. Après son mariage avec la fille de Ferdinand Arnodin, le 22 octobre 1900, il démissionne de la Marine, en 1901, pour travailler dans l'entreprise de son beau-père et le seconder sur la construction de ponts. De septembre 1916 à janvier 1918, il est affecté à l'Arsenal de Cherbourg où il supervise la construction d'obus de 75 avec comme objectif d'en fabriquer 8 000 par jour. En 1918, nommé commandant, il est attaché à l'artillerie lourde sur voie ferrée, sous les ordres du général Maurin et du colonel Lucas Gérardville, pour assurer la construction d'affûts-trucks en béton de ciment armé pour des canons de marine de 320 centimètres. Il profite de ses années de guerre pour réfléchir à des systèmes de construction de hangars pour le transport maritime et aérien.

      Source : site internet Wikipédia, consulté le 9 novembre 2017, URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston_Leinekugel_Le_Cocq.

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      ingénieur de l'entreprise attribution par source
    • Auteur :
      Générateur Du Temple S.A.
      Générateur Du Temple S.A.

      Usine aéronautique fondée à Cherbourg, par Jean-Marie Félix du Temple de la Croix (1823-1890), successivement installée dans l'ancien arsenal en 1869, rue du Champs-de-Mars en 1881, rue Guiffard en 1905. A sa mort, elle devient la société anonyme Générateur Du Temple qui acquiert les établissements Lesénéchal (boulevard Maritime) en 1906 avant d'être absorbée par la Société Normande de Construction Navale en 1918. Celle-ci s'étend sur deux sites, au Havre (fabrication de navires de commerce sur les chantiers navals de Gondreville-l'Orcher) et à Cherbourg (ateliers de travaux publics et de chaudronnerie pour la fabrication de grands hangars suspendus destinés à l'aéronautique). Après sa mise en liquidation judiciaire en 1928, l'usine est rachetée par Alexandre Cantineau puis, dix ans plus tard, par Félix Amiot.

      Site internet de la mairie de Tourlaville, consulté le 9 novembre 2017, URL : http://www.mairie-tourlaville.fr/fr/loisirs-activites/histoire-locale/dossiers-en-consultation/fichiers/felix_du_temple.pdf.

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      entrepreneur attribution par source
    • Auteur :
      Subileau
      Subileau

      Entreprise établie au 28 place Napoléon à Cherbourg (source: L’Ouest-Éclair avril 1931, Gallica).

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      entrepreneur attribution par source

Une partie du hangar bâti par la société Subileau entre 1930 et 1932, le terre-plein du béton emprunté par les appareils lors de l'acheminement vers la rampe de lancement, les bureaux et le Magasin Général rue de l'Onglet, la caserne des Equipages de la Flotte, bâtie à la fin du XVIIIe siècle, ainsi que le bâtiment des maîtres qui la jouxte au sud-est, sont les derniers témoignages qui subsistent du centre d'hydraviation de Cherbourg. Transformé en caserne de marins pompiers, le hangar de la société Subileau, est un édifice de forme rectangulaire en béton, à un étage carré, couvert par un toit bombé. Il mesure 80 mètres de long sur 30 mètres de large. Rue de l'Onglet, l'édifice qui abritait les anciens bureaux se présente comme un bâtiment de plan rectangulaire, doté d'un rez-de-chaussée surélevé et d'un étage carré, coiffé d'un toit à quatre pans. Pourvu de sept travées régulières la façade principale, qui donne sur l'actuelle avenue de Cessart, est éclairée par des baies en arc segmentaire dont le chambranle est souligné par un appareillage en brique. A l'arrière, l'ancien Magasin Général, aujourd'hui transformé en gymnase de la marine, est un édifice construit en béton, doté d'un rez-de-chaussée et d'un étage carré, recouvert par des sheds. Du côté de l'actuel Service historique de la Marine, l'ancien pavillon des maîtres est composé de trois vaisseaux rectangulaires dont les façades pignons sont éclairées au rez-de-chaussée et au premier étage par des baies rectangulaires avec encadrement en brique.

  • Murs
    • béton
    • brique
    • calcaire pierre de taille
    • pierre enduit (incertitude)
  • Toits
    ardoise, béton en couverture
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
    • charpente métallique apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • toit à longs pans croupe
    • toit bombé
    • shed
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • État de conservation
    vestiges, restauré
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Les installations subsistantes de l'ancien centre aéronautique de Cherbourg figurent parmi les rares témoignages matériels de l'histoire de l'hydraviation dans le Cotentin, au côté du hangar d'Ecausseville.

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Normandie - Inventaire général
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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Articulation des dossiers
Dossier d’ensemble
Fait partie de