Dossier d’œuvre architecture IA61000980 | Réalisé par ;
Maillard Florent (Rédacteur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
église paroissiale Saint-Martin
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Mortagne-au-Perche
  • Commune Corbon
  • Lieu-dit le Bourg
  • Adresse C.D. 256
  • Cadastre 1990 ZI 35
  • Précisions
  • Dénominations
    église
  • Vocables
    Saint-Martin
  • Parties constituantes non étudiées
    croix de cimetière

Selon Bart des Boulais, l'église paroissiale pourrait être bâtie sur les vestiges de l'ancienne capitale du Corbonnais dès le 11e siècle. Mais aucun élément, ni historique, ni matériel ne vient étayer cette hypothèse. L'édifice a vraisemblablement été construit au 13e siècle comme le montrent plusieurs indices tels que le plan à vaisseau unique, le portail monumental et les baies romanes obstruées au nord, à l'est et au sud. En 1763, à l'initiative de Noël Savary, curé de la paroisse, le massif occidental (tour-clocher et son couvrement), les baies (percement en façade nord et sud) et l'intérieur de l'édifice ainsi que son mobilier réalisé par le décorateur F. M. Pesche (inscription à l'arrière du maître-autel) sont restaurés. Des traces de polychromie ainsi que deux blasons peints - probablement des seigneurs donateurs dominant à l'échelle paroissiale, comme les de la Vove - seraient conservés sous le badigeon de chaux dans l'édifice. Au 19e siècle, plusieurs campagnes de restauration se succèdent pour maintenir l'édifice dans un bon état de conservation, dont la plus importante a lieu entre 1894 et 1896 et concerne le couvrement et la couverture de l'ensemble. La foudre détruit une partie du clocher dans les années 1930, rebâti pas la suite. La croix, placée au centre du cimetière directement au nord de l'église, pourrait dater de la fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle. La cloche possède une inscription : 1965. IESV MARIA (au lieu de 1665, le chiffre 6 étant renversé). Cette cloche est longtemps passée - à tort - pour être la plus ancienne de la contrée, mais aussi de France, puisqu´on pensait qu´elle portait la date de 1265. Il est en revanche possible qu'elle soit issue d'une cloche plus ancienne refondue.

L'église paroissiale, orientée, est située au centre du bourg sur un tertre. De plan allongé, elle comprend une tour-clocher, une nef (sans bas-côté ni transept) et un chevet en cul de four. La nef est éclairée par quatre baies chanfreinées (deux au nord, deux au sud) surmontées d'arc en plein cintre. Les façades nord et sud, ainsi que le chevet conservent les vestiges de baies romanes obstruées (trois au nord et au sud, deux à l'est). Le massif occidental possède une porte latérale au nord-ouest, de style classique, encadrée par deux pilastres ; les chapiteaux en saillie reçoivent l'arc en plein cintre interrompu par une clé également saillante. Le portail ouest, de style roman, se compose d'une porte en arc brisé surmontée de voussures et encadrée de colonnes aux chapiteaux sculptés (feuillage figuré). Il est encadré de deux ouvertures obstruées en plein cintre surlignées d'archivoltes. L'édifice est flanqué de contreforts, six au niveau de la tour-clocher et six également au nord et au sud de la nef et du chevet. Les murs sont couronnés d'une corniche, moulurée pour la tour-clocher, en zigzag pour le chevet. Les murs sont en moellons de calcaire couverts d'un enduit en partie disparu, à l'exception de l'élévation ouest, en pierre de taille de calcaire. Les encadrements des baies, les chaînages d'angle et les contreforts sont en pierre de taille. La nef est couverte d'un toit à longs pans et à croupe arrondie en tuile plate ; la tour-clocher d'un toit en pavillon surmonté d'un campanile à six pans terminé par une flèche en ardoise. Placée sur un emmarchement à trois degrés, la croix monumentale se compose d'un socle cubique surmonté d'un entablement en pierre de taille de calcaire et d'une croix en fer forgé dont un médaillon figurant une Vierge à l'Enfant décore son centre.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • flèche polygonale
    • pignon couvert
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

L'église paroissiale, en partie reconstruite dans le troisième quart du 18e siècle, conserve de nombreux éléments originels (plan, ouvertures romanes, portail ouest) qui en font l'un des édifices majeur à l'échelle communale.

Documents d'archives

  • AD Orne. O 586. Église paroissiale, devis, restaurations, 1876-1896.

  • AD Orne. US 0205. Histoire locale de Mauves, recueillie par Ernest Boissière, 1955.

Bibliographie

  • LA SICOTIERE, Léon (de) ; POULET-MALASSIS, Auguste. Le département de l'Orne archéologique et pittoresque. L'Aigle, J.-F. Beuzelin, Libraire-éditeur, 1845.

Annexes

  • Résumé des documents d'archives de la série O 586 (AD de l'Orne) concernant l'église paroissiale (devis, restaurations) 1876-1896
  • Texte issu de la notice PM61000295 : Les deux autels latéraux sont contemporains du maître-autel. protection MH 1968/02/09 : classé au titre objet.
Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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