Dossier d’œuvre architecture IA61001115 | Réalisé par
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
église paroissiale Saint-Martin
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Mortagne-au-Perche
  • Commune Réveillon
  • Lieu-dit le Bourg
  • Adresse place de l' Église
  • Cadastre 1830 E 324  ; 1987 ZI 210

La paroisse est mentionnée une première fois au 12e siècle sous le toponyme de Rivellanum. De cette époque remonte le portail roman remployé dans le pignon ouest de l'édifice et qui provient certainement de l'ancienne église. Cette dernière a été reconstruite à la fin du 15e siècle ou au début du 16e siècle comme le montre la tour clocher aux contreforts d'angles surmontés de pinacles. Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Réveillon dépend de l'abbaye bénédictine de Saint-Laumer de Blois (l'abbé nomme à la cure et jouit de la dîme). Au cours du second quart du 17e siècle, l'édifice subit plusieurs remaniements qui affectent essentiellement les ouvertures : transformations ou nouveaux percements de baies en plein cintre (à remplage classique pour celles des chapelles latérales). Ces interventions sont attestées par deux dates portées : 1631 (cadran solaire), 1633 (arcade de la chapelle nord). Menaçant ruine l'édifice est restauré au quatrième quart du 19e siècle. La voûte de la nef est reconstruite en 1890 par Louis Rigot, "entrepreneur en charpentes" à Mortagne-au-Perche - travaux supervisés par l'agent voyer Vivier. Le pignon ouest a également été remanié à cette époque (passage d'un pignon découvert à un pignon couvert, réfection des chaînages d'angle). Lors de travaux de restauration en 2012-2013, ce même pignon doit se redécouvrir (création de nouveaux surmonts).

De plan en croix latine, l'église paroissiale Saint-Martin comprend une nef, trois chapelles latérales d'une travée chacune (une au nord, deux au sud) formant transept et un choeur se terminant par une abside semi-circulaire. Elle est flanquée d'une tour clocher hors-oeuvre au sud dont le rez-de-chaussée fait office de chapelle. La nef, éclairée par six baies en plein cintre (trois au nord, trois au sud), est accessible à l'ouest par un portail roman à deux archivoltes ornées en dent de scie reposant sur deux colonnes engagées. La nef est voûtée en berceau brisé couvert d'un lambris de couvrement. Au nord, la chapelle latérale de la Vierge est éclairée par une baie en plein cintre à remplage Renaissance. Au sud, au premier niveau de la tour clocher, une seconde chapelle dédiée à saint Roch est éclairée par une baie en arc brisé à fenestrage Renaissance. Ces deux chapelles, séparées de la nef par une arcade en plein cintre, sont voûtées en ogives. Accolée à la tour clocher à l'est, la troisième chapelle, également éclairée par une baie en plein cintre à fenestrage Renaissance, est celle des bienfaiteurs de la paroisse, les seigneurs de Réveillon qui y sont inhumés. Massive et de plan carré, la tour clocher s'élève sur quatre niveaux séparés par des larmiers. Elle est puissamment renforcée par quatre contreforts d'angle surmontés de pinacles ; l'un d'eux au nord-ouest abrite la tourelle d'escalier en vis qui dessert les niveaux. Un cadran solaire, disposé sur le contrefort sud-ouest, porte la date 1631. Les murs sont en moellons de calcaire couverts d'un enduit plein ou à pierre vue (nef, chapelle nord, chevet) et en pierre de taille calcaire (tour clocher et chapelle sud-est). Les encadrements des baies, les chaînages d'angles, les contreforts (quatre d'angles sur la tour clocher, six au niveau de la nef et trois autour du chevet) et les corniches moulurées et en quart de rond sont en pierre de taille de calcaire. Les toits, à longs pans (nef et chapelle sud-est), en double bâtière surmontée d'une flèche polygonale (tour clocher) et à croupe arrondie (chevet) sont couverts en tuile plate à l'exception de la tour clocher couverte en ardoise.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
    • voûte en berceau brisé
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • flèche polygonale
    • toit en double bâtière
    • croupe
    • croupe ronde
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Cette église paroissiale, dont les différentes périodes de construction sont bien indentifiables, possède une tour clocher massive caractéristique des clochers percherons (plan carré, quatre niveau d'élévation, contreforts d'angles robustes, toit en double bâtière et flèche). Visible de loin de part sa situation, en haut d'une colline, elle constitue un élément patrimonial de premier ordre à l'échelle communale (et supra).

Documents d'archives

  • AD Orne. 1 G 1079. Procès verbal de visite et inventaire de l'église paroissiale (1701-1704).

  • AD Orne. O 677. Eglise paroissiale : devis et délibérations du conseil municipal (1879-1933).

  • AD Orne. 3 P 2-348/1 à 3 P 2-348/6. Plans cadastraux de 1830.

Bibliographie

  • AUBERT, J. (abbé). Les églises de l'Orne et leurs oeuvres d'art. Lyon : Presses de Lescuyer, 1977.

  • PITARD, J.-F. Fragments historiques sur le Perche, statistique par commune et par ordre alphabétique. Paris : Res Universis, 1993 (fac-similé de l'édition de Mortagne : Daupeley frères, 1866).

  • ROBINE, Pierre. Réveillon, bourg au coeur du Perche. Cahiers percherons. n°61, 1980.

  • SIGURET, Philippe. Trésors des églises du canton de Mortagne. Cahiers percherons. n°23, 1964.

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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