Dossier d’œuvre architecture IA61001074 | Réalisé par ;
Maillard Florent (Rédacteur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
église paroissiale Notre-Dame et Saint-Santin
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Mortagne-au-Perche
  • Commune Courgeon
  • Lieu-dit le Bourg
  • Adresse place de l' Eglise
  • Cadastre 1830 B1 67  ; 1987 AA 53
  • Précisions

D'origine romane, l'église paroissiale a été reconstruite pendant la première moitié du 17e siècle sous l'impulsion de Toussaint Durand, curé de 1604 à 1638, puis de son neveu et successeur, Noël Durand, entre 1638 et 1673. La population ayant augmenté, l'édifice, qui se limitait en surface à l'actuelle nef, est jugé trop vétuste et doit subir un agrandissement, aidé par la collégiale Toussaint de Mortagne. Des armoiries martelées, peut-être des familles dominantes de l'époque (Villeray à la Grande Bretonnière et de la Vove à la métairie de Courgeon) ayant financé la restauration, ornent la tour. Plusieurs dates témoignent de l'avancement des travaux : 1618 (pilier central côté sud) ; 1619 (pilier nord) ; 1620 (sous le cadran solaire du contrefort ouest) ; 1627, 1628, 1629 (dans l'escalier de la tour) ; 1627 (linteau de la porte du quatrième niveau de la tour) ; 1632 (lanternon) ; 1633 (rosace nord) ; 1848 (voûtement des bas-côtés) et 1849 (pilier sud). La tour, achevée en 1632, est construite par Nicolas Boyvin, maître maçon également auteur de celle de Loisail. Le nom de Toussaint Durand ainsi que ces initiales sont gravés à plusieurs endroits dans la tour. Ce dernier fait également bâtir, devant l'entrée de l'église à l'ouest, le chapitrel - sorte de porche couvert à fonction de lieu de délibération des membres de la fabrique sur les affaires de la paroisse. En 1753, la tour subit une première restauration, réalisée par MM. Moulin et Leprince, entrepreneurs à Bellême ; puis une seconde, en 1877, sous l'impulsion d'Alexis Caget, maire, d'après le projet de Charles Arnoult, architecte départemental et réalisée par l'entrepreneur Drouin (en témoigne l'inscription sur la base du lanternon) ; et enfin en 1885, suivant le devis de l'architecte cantonal Vivier après la destruction de deux piliers de la coupole due à la foudre. En 1870, une grande sacristie vient clôturer l'ancien rond-point de procession à l'est. La voûte centrale est reconstruite en 1894.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 17e siècle
    • Principale : 3e quart 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
  • Dates
    • 1618, porte la date
    • 1619, porte la date
    • 1620, porte la date
    • 1627, porte la date
    • 1628, porte la date
    • 1629, porte la date
    • 1632, porte la date
    • 1633, porte la date
    • 1648, porte la date
    • 1649, porte la date
    • 1753, daté par source
    • 1870, daté par source
    • 1877, daté par source
    • 1885, daté par source
  • Auteur(s)

De plan allongé, l'église paroissiale est sans transept et à chevet à trois pans. La nef voûtée en berceau continu est couverte en lambris et flanquée de bas-côtés voûtés d'arêtes. Elle comprend huit travées séparées par des piliers soutenant des arcs en plein cintre. Les bas-côtés sont éclairés par des fenêtres de petite dimension en plein cintre. La tour du clocher, octogonale, se dresse à l'angle nord-ouest de l'édifice. Ses quatre niveaux d'élévation sont couverts par une coupole surmontée d'un lanternon. Entre les deuxième et troisième étages se trouve une galerie avec balustrade. Les contreforts aux angles de la tour, surmontés de pinacles, reçoivent la poussée des nervures de la coupole. Le chapitrel, de style classique, donne accès à l'entrée de l'église à l'ouest par une double porte en plein cintre. Il présente à l'intérieur un décor de style Louis XIII avec retable en pierre et fronton percé d'une niche. Dix-sept contreforts soutenant l'édifice en façade nord, sud et au niveau du chevet à trois pans sont coiffés de pinacles en forme de chandelier. Les murs sont soulignés dpar une corniche moulurée à denticules. La mise en oeuvre, à l'exception de la tour et du chapitrel en pierre de taille de calcaire, est en moellons de calcaire couvert d'un enduit à pierre vue. Les encadrements des baies, les chaînages d'angle et les contreforts sont en pierre de taille de calcaire. Les toits sont à longs pans (chapitrel) et à croupe (nef et bas-côtés). Les couvertures sont en ardoise à l'exception de la partie ouest de la nef et des bas-côtés, en tuile plate.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    tuile plate, ardoise, calcaire en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • pignon couvert
    • pignon découvert
    • croupe ronde
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1909/04/08
    inscrit MH, 1926/07/17
  • Précisions sur la protection

    Clocher : classement par arrêté du 8 avril 1909 ; Eglise, sauf clocher classé : inscription par arrêté du 17 juillet 1926

  • Référence MH

L'église paroissiale de Courgeon, largement documentée par les archives, est un édifice majeur à l'échelle cantonale. Sa reconstruction du 17e siècle engendre la création de la tour-clocher - démesurée par rapport aux dimensions de la paroisse et du bourg - d'inspiration classique et mise en oeuvre de manière soignée.

Documents d'archives

  • SHOA, 1932. Excursions archéologiques dans le Perche, 31 juillert 1931. (AD Orne. PER 11S 1/48).

  • AD Orne. 1 G 1062. Chapelle Sainte-Anne et Saint-Geoffroy.

  • AD Orne. 3 P 3 - 129/1 à 3 P 3 - 129/5. Matrices cadastrales.

  • AD Orne. PER 1910/49. SCHORP, Gérard. Deux églises de campagnes au XVIIe siècle en Normandie : Loisail et Courgeon.

  • AD Orne. PER 11S 1/48. CORDONNIER-DETRIE, Paul. "Excursions archéologiques, Jeudi 30 juillet 1931". Société Historique et Archéologique de l'Orne, Bulletin de 1932, p. 1-12.

Bibliographie

  • BART des BOULAIS. Recueil des Antiquitéz du Perche, comtes et seigneurs de la dite province. Publié et annoté par Tounoüer H. Mortagne, Meaux : Pichard-Hayes et Daupeley-L., 1894 (fac-similé de l'édition de Mortagne, 1613).

  • DEVAUX, (abbé). A travers le Corbonnais et le Perche Chartrain, Société Historique et Archéologique de l'Orne, tome XXIV, 1905, p. 19-113.

  • La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs. Orne, 2e partie. Le Havre : Le Male et Cie, 1897.

  • LA SICOTIERE, Léon (de) ; POULET-MALASSIS, Auguste. Le département de l'Orne archéologique et pittoresque. L'Aigle, J.-F. Beuzelin, Libraire-éditeur, 1845.

  • PAVY, Michel. Restauration des églises du Perche. Cahiers percherons, 4e trimestre 1973, n°40, p. 3-4.

  • PITARD, J-F. Fragments historiques sur le Perche, statistique par commune et par ordre alphabétique. Paris : Res Universis, 1993, (fac-similé de l'édition de Mortagne : Daupeley frères, 1866).

  • SIGURET, Philippe. Trésors des églises du canton de Mortagne. Cahiers percherons, 1964, n°23.

  • YVARD, Eric. L'église Notre-Dame et Saint-Santin de Courgeon. S. I. : Imprimerie Bellêmoise, éditions du Pin, 2006, 29 p.

Documents figurés

  • BNF Est. Rés. Ve-26h-Fol. Gravure anonyme à la mine de plomb provenant de la collection Hippolyte Destailleur. 1822-1893.

Annexes

  • Chronologie des travaux de l'église paroissiale
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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