Dossier d’œuvre architecture IA50001633 | Réalisé par ;
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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  • inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
école secondaire de jeunes filles puis collège Charcot
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cherbourg-Octeville - Cherbourg
  • Commune Cherbourg-Octeville
  • Adresse rue Noël
  • Cadastre 2008 AZ 76, 79
  • Dénominations
    école secondaire, collège
  • Précision dénomination
    école secondaire de jeunes filles

La construction des locaux qui abritent l’actuel collège Charcot remonte à l’année 1873. Elle intervient 5 ans après le dépôt, par l’architecte de la ville François-Dominique Geufroy, des premiers projets d’aménagement.

Edifiés à l’emplacement de l’ancien hôtel-Dieu, reconstruit à partir de 1644 puis abattu pour cause d’insalubrité à la fin du second Empire, les nouveaux bâtiments, d’une longueur de 66 mètres de long sur 7 mètres de large, sont alors destinés à accueillir un établissement secondaire de jeunes filles, situé autrefois dans un immeuble loué provisoirement par la Ville rue Grande Vallée. A leur achèvement, ces derniers affichent une capacité d’accueil de 180 élèves répartis en trois classes, deux de 63 au rez-de-chaussée et au premier étage, une de 54 au second étage. L’enseignement est alors dispensé par des soeurs institutrices établies au premier et au second étage de l’institution.

En 1989, une annexe est construite pour cause d’agrandissement à l’est, par l’architecte Antoine Boisroux, dans le prolongement des anciens bâtiments. Celle-ci fait alors disparaître une partie de l’ancienne rue Hervieu qui bordait le collège à l’est. Les armoiries sculptées de la ville de Cherbourg, qui décoraient la façade donnant sur cette ancienne voie, sont encore visibles à l’intérieur de la nouvelle aile. C’est à sa réouverture que l’école prend le nom de collège Charcot.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1873, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Geufroy François-Dominique
      Geufroy François-Dominique

      Né à Elbeuf-sur-Andelle (Seine-Maritime) le 3 octobre 1823, mort à Cherbourg (Manche) le 23 juillet 1874. Geufroy étudie l'architecture à l’École des beaux-arts de Paris. Nommé architecte municipal de Cherbourg en 1851, il est notamment l’auteur de l’hôpital Louis Pasteur, de l’église Saint-Clément, des flèches de l’église Notre-Dame du Vœu, du piédestal de la statue équestre de Napoléon et intervient sur la restauration de l’église de la Trinité. Chevalier de la Légion d’honneur en 1867, il réalise l’année suivante l’hôpital Saint-Léon de Bayonne (1864-1867).

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      architecte de la ville attribution par source

Bordé à l’ouest par la rue Noël et au nord par le parvis de la Trinité, le collège primitif est un édifice de plan en U, composé de trois corps de bâtiment regroupés autour d’une cour quadrangulaire. Il dispose de deux entrées, l’une rue Noël, marquée par la présence d’une porte cochère, l’autre du côté du parvis, aménagée en 1989. Edifiés en schiste et pierre de Valognes, sur un soubassement de granite, les trois corps de bâtiment sont dotés d’un rez-de-chaussée surélevé, d’un étage carré et d’un étage de comble, aménagé dans une toiture à pan brisé.

Côté rue, les trois ailes présentent un ensemble de façades de style éclectique clairement inspirées par l’architecture du Moyen Age tardif. Leur organisation diffère néanmoins selon leur orientation.

A l’est, l’aile est découpée en trois travées régulières. Celles-ci sont éclairées au rez-de-chaussée par des baies en arc segmentaire, au premier étage par des ouvertures dotées de plates-bandes et dans les combles par une lucarne couronnée par un gable. Au nord, l’élévation, traitée de façon similaire, est articulée par une succession de fenêtres à meneaux, encadrées par deux travées en léger décrochement pourvues de baies géminées. A l’ouest, du côté de la rue Noël, la porte cochère, entourée par deux meurtrières, est surmontée par trois fenêtres rectangulaires dont la silhouette n’est pas sans évoquer les premiers hôtels urbains du XVe siècle.

Les façades sur cour sont d’un style plus sobre. Dépourvues d’enduit et de toute référence historiciste, elles sont rythmées par une succession de baies à arc surbaissé dont l’appareillage est en brique. Les lucarnes sont coiffées d’un toit à croupe.

  • Murs
    • schiste
    • calcaire
    • granite
    • brique
    • maçonnerie enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte plate
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier en équerre en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le collège Charcot est un bon exemple du développement pris par l'architecture éclectique à Cherbourg à la fin du second Empire. Les meurtrières des châteaux médiévaux et les fenêtres à meneaux du gothique tardif y côtoient des éléments empruntés à la tradition classique tels le toit à pan brisé ou encore les baies à arcs segmentaire.

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Normandie - Inventaire général
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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