Dossier d’œuvre architecture IA50001352 | Réalisé par
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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  • inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
bassin à flot dit bassin de commerce
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cherbourg-Octeville - Cherbourg
  • Commune Cherbourg-Octeville
  • Cadastre 1823 B 2  ; 2008 AW non-cadastré  ; domaine public
  • Dénominations
    bassin à flot
  • Appellations
    bassin de commerce
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

La création d'un premier bassin à flot dans l'estuaire de la Divette, capable d'offrir aux bateaux de commerce et aux navires de course un abri sûr, débarrassé des contraintes de l' échouage à marée basse, remonte à 1738. D'une longueur initiale d'environ 200 mètres, entouré de quais maçonnés, l'ensemble est ravagé en 1758 par les Anglais qui incendient la flotte et abattent les murs de quai à la dynamite. Entreprise dès 1769, sous l'auspice de l'administration des Ponts et Chaussées, et sous la direction de l'ingénieur Armand-Bernardin Lefebure, la reconstruction du bassin de commerce, interrompue à plusieurs reprises, ne s'achève que sous la monarchie de juillet en 1831. Sous l'égide des ingénieurs Duparc et Leroux, les proportions du bassin sont alors portées à leurs dimensions actuelles (408 mètres sur 125 mètres) afin de répondre à la hausse du trafic commercial ainsi qu'à l'accroissement du tonnage des bateaux. Le plan d'eau est entouré par deux quais principaux : le quai ouest du bassin, réservé aux constructions privées, le quai est du Bassin, futur quai de l'Entrepôt, réservé aux établissements industriels et commerciaux. La partie nord est fermée par une écluse tandis que la partie sud, longtemps restée occupée par les marécages du Cauchin, est pourvue à la fin de la monarchie de juillet de deux cales de construction. Limité à la sphère régionale, l'essentiel du trafic porte alors sur l'exportation de denrées agricoles et de pierres de carrière, et l'importation de combustible et de biens de consommation. Le développement du trafic transatlantique à partir de la fin du XIXe siècle, bouleverse momentanément les destinées du lieu. Le quai ouest, baptisé en 1894 quai Alexandre III depuis la signature de l'Alliance franco-russe, est réservé aux compagnies de navigation qui y établissent de nombreux abris provisoires. Les cales de construction au sud sont remplacées par un quai en béton armé en 1910 suite au déclin de la pêche et du trafic marchandises. Après la Seconde Guerre mondiale, le bassin retrouve ses fonctions de port de pêche et de port marchandises, comme l'atteste la construction, aux frais de la Chambre de Commerce et d'Industrie, d' une nouvelle halle aux poissons au sud en 1960.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle
    • Principale : 3e quart 18e siècle
    • Secondaire : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1738, daté par source
    • 1769, daté par source
    • 1831, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Hüe de Caligny Louis Roland
      Hüe de Caligny Louis Roland

      Source :

      Site internet WikiManche, consulté le 30 novembre 2017, URL : https://www.wikimanche.fr/Louis_Roland_H%C3%BCe_de_Caligny.

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      ingénieur militaire attribution par source
    • Auteur :
      Caux PIerre de
      Caux PIerre de

      Ingénieur ordinaire en 1710, Pierre de Caux est en poste au Havre en 1714, à Hesdin en 1719, à Bergues en 1723, à Douai en 1726. Trois ans plus tard, il est ingénieur en chef à Cherbourg et devient directeur des fortifications de Normandie en 1754. Son fils, Pierre-Jean de Caux, le seconde à Cherbourg.

      Sources consultées le 30 novembre 2017 :

      Site internet de la BNF, consulté le 30 novembre 2017, URL : http://data.bnf.fr/15302637/pierre_de_caux/.

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      ingénieur militaire attribution par source
    • Auteur :
      Lefebvre Armand-Bernardin
      Lefebvre Armand-Bernardin

      Né en 1739 et mort le 12 juillet 1807. Il entre à l'âge de 15 ans dans l'école des ponts. Parallèlement, il suit des cours à l'Académie d'architecture. Brillant élève, il enseigne les mathématiques à ses camarades. Il part également en mission pour lever un plan destiné à l'étude du tracé de la route de Meaux à la Ferté-Milon et réalise des dessins du futur pont d'Orléans. Après avoir échoué au prix de Rome, il décide de voyager en Italie et en Grèce à ses propres frais. A son retour, il est nommé ingénieur en Champagne, où il participe à la construction du pont de Dizy. Il fait construire des ponts assez considérables, réparer ou reconstruire des écluses sur l'Aisne, et surveiller un projet général de navigation de cette rivière et des communications avec la Meuse jusqu'à la fin de l'année 1770. Il devient alors ingénieur dans la généralité de Paris, puis ingénieur en chef de la généralité de Caen en remplacement de Guillaume Viallet (ca. 1728-1772). A ce titre, il rédige des projets pour la rivière d'Orne, pour les passages du Petit et du Grand Vey, pour les ports de Cherbourg et de Granville, et pour l'embellissement de toutes les villes de cette généralité. Passionné, il travaille sur des projets de navigation pendant son temps libre. A la fin de sa vie, il devient inspecteur général et membre permanent au conseil général des Ponts et Chaussées.

      Sources consultées le 1er décembre 2017 :

      -Site internet ArchiSeine, Site d'archives et de données historiques sur le bassin versant de la Seine, URL : http://archiseine.sisyphe.jussieu.fr/site/fr/taxonomy/term/1171.

      -Biographie universelle ancienne et moderne, Paris : L.-G. Michaud éd., 1842, t. 71, p. 142. (numérisé par Google)

      -Jacqueline Musset, Un homme injustement oublié : Armand Lefebvre... In Histoire et renouveau : 350e anniversaire de l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen. Caen : Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen, 2002, p. 77-90.

      -Étienne Faisant, Les neveux de M. Soufflot : Guillaume Viallet et Armand Bernardin Lefebvre, ingénieurs de la généralité de Caen. In GROUPE HISTOIRE, ARCHITECTURE, MENTALITÉS URBAINES (2015 ; Paris). Jacques-Germain Soufflot ou L'architecture régénérée, 1713-1780. Dir. Claire Ollagnier, Daniel Rabreau. Paris : Picard, 2015.

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      ingénieur civil attribution par source
    • Auteur :
      Fouques-Duparc Louis-Benoît
      Fouques-Duparc Louis-Benoît

      Sources :

      Archives nationales de France, Ministère des travaux publics, Ingénieurs des Ponts et Chaussées (1748-1932), Inventaire-index , cote F/14/2219/1, site consulté le 6 octobre 2017, URL : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/edi/sm/sm_pdf/F14%20Ingenieurs%20Ponts.pdf

      Wikimanche, site consulté le 6 octobre 2017, URL : https://www.wikimanche.fr/Louis-Beno%C3%AEt_Fouques-Duparc.

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      ingénieur civil attribution par source
    • Auteur :
      Leroux Paul-Marie
      Leroux Paul-Marie

      Né le 6 octobre 1786 à Aunay (Calvados) de Robert Philippe Victor le Roux, receveur des Domaine et Enregistrement à Cherbourg, et de Marie Jeanne Angélique Mondey Dumoutier. Petit-fils de l'architecte naval Jacques-Noël Sané (1740-1831). 24 octobre 1806-28 juin 1808 : École Polytechnique ; son frère aîné Victor-Arsène en fut également élève (1802). 1808-1810 : élève ingénieur non admis au service des constructions navales du port de Lorient. 1er mars-31 juillet 1810 : élève ingénieur admis, id. 5 août 1810 - 10 janvier 1811 : élève ingénieur au service des constructions navales, Paris. 11 janvier 1811 - 16 février 1813 : secrétaire du Conseil des constructions navales, département de la marine et des colonies, en qualité de sous-ingénieur de 3e classe. 17 février au 31 mars 1813 : sous-ingénieur de 3e classe aux constructions navales du port de Toulon. 1er avril 1813 - 15 juillet 1814 : Commandant capitaine de la 2e compagnie, service militaire de l'arsenal de Toulon (ouvriers militaires de la marine).

      Le reste de sa carrière se déroule essentiellement au service des constructions navales à Cherbourg. 16 juillet 1814 - 30 juin 1818 : sous-ingénieur de 2e classe. 1er juillet 1818 - 31 décembre 1825 : sous-ingénieur de 1ère classe, service dans les forêts pour la reconnaissance des bois propres aux constructions navales, direction forestière à Rouen. 4 janvier 1826 - 20 avril 1827 : ingénieur constructeur de la marine de 3e classe. 29 octobre 1826 : chevalier de la Légion d'honneur. 6 septembre 1829 : officier de la Légion d'honneur. 1831 : ingénieur de 2e classe. Par ordonnance royale du 2 décembre 1842 : ingénieur de la marine de 1ère classe, Leroux est nommé directeur des constructions navales. 26 avril 1846 : commandeur de la légion d'honneur.

      Sources consultées le 28 novembre 2017 :

      3 siècles de génie maritime : la construction navale en France, Paris : Musée national de la Marine, [2011], PDF en ligne sur le site de l'ENSTA ParisTech, URL : geniemaritime.ensta-paristech.fr/images/parcours_genie_maritime.pdf. Mention de l'ingénieur avec ses dates p. 14.

      Almanach impérial pour l'année 1813, Paris : Testu et Cie, 1813, p. 242. (numérisé par Google)

      Annales maritimes et coloniales, Paris : imprimerie royale, 1818, p. 49 ; 1842, p. 1153. (numérisé par Google)

      Annuaire du département de la Manche, 1830-1831, Saint-Lô, 1831, p. 367. (numérisé par Google)

      Site internet La Jaune et la Rouge, revue mensuelle de l'association des anciens élèves et diplômés de l'École polytechnique, URL : https://bibli-aleph.polytechnique.fr/F/YDP27BK6BAYJXMPY4EDC3XNUD47Y3TCXD8TYYT1XP4AUMVB5K9-25269?func=full-set-set&set_number=001859&set_entry=000027&format=999.

      Site internet Ministère de la culture, base Léonore, URL : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=NOM&VALUE_1=LEROUX&NUMBER=45&GRP=1&REQ=%28%28LEROUX%29%20%3aNOM%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=100&DOM=All.

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      ingénieur civil attribution par source

D'une superficie de 50755 m2, l'actuel bassin de commerce est bordé à l'est par le quai Alexandre III, à l'ouest le quai de l'Entrepôt, au sud la halle aux poissons et au nord par la grande écluse et le pont-tournant. La plupart des établissements industriels et commerciaux ( Entrepôt Réel, établissements Joseph Hamel, Ecole professionnelle) qui bordaient le quai de l'Entrepôt ont disparu. Les alignements initiés sous la monarchie de Juillet sur le quai Alexandre III ont en partie subsisté. Le port est fréquenté pour l'essentiel par des bateaux de pêche et des navires de plaisance.

  • Murs
    • granite pierre de taille
    • schiste moellon
    • béton béton armé
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
(c) Région Normandie - Inventaire général
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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